LAMPROIE FLUVIATILE
Informations générales
Taille |
30 à 50 cm |
Poids |
50 à 200 g |
Période de remontée |
mars à mai |
Période de dévalaison |
automne |
Etat des populations |
Mauvais |
Tendance |
En baisse |
Biologie de l’espèce
La lamproie de rivière est un migrateur amphihalin, alternant vie en eau douce et vie en eau salée. Elle vit en mer sur les zones côtières du plateau continental et dans les estuaires en parasitant divers poissons. Elle remonte les rivières entre octobre et mai pour s’y reproduire principalement en avril et mai.
Les lamproies ont des exigences très strictes pour la reproduction, en matière de granulométrie, vitesse de courant (> 40 cm/s) et hauteur d’eau (> 50 cm). Les larves (ammocètes) ont besoin d’une eau fraîche et bien oxygénée. Enfouies pendant plusieurs années dans les dépôts sableux, elles sont particulièrement sensibles à toute altération du sédiment ou de l’eau interstitielle. La température de l’eau est un paramètre déterminant pour l’activité de migration (pas de migration en dessous de 8°C) ; elle joue également un rôle important dans le déroulement de la reproduction (températures de préférence comprises entre 10 et 14°C).
Pour la reproduction, les lamproies de rivière remontent dans la partie moyenne des cours d’eau à la recherche de zones de sable grossier et de graviers. Elles y creusent un nid de forme ovale (40 cm de diamètre) dans les zones de courant, en écartant les éléments les plus grossiers et en se débarrassant des éléments fins (périlithon). Les zones de grossissement des larves sont situées en aval, dans les zones sédimentaires meubles (sables, vases, limon, débris organiques). Cinq jours après l’éclosion, les larves gagnent les « lits d’ammocètes » et restent enfouies dans les sédiments limoneux des rivières 4 à 6 ans. Après la métamorphose, les sub-adultes migrent en mer et vivent en parasites externes sur des poissons marins dans les zones côtières du plateau continental.
Situation Actuelle
Vulnérable sur la plan national, elle bénéficie de mesures de protection au niveau européen.
Historique
Peu de données historiques sur cette espèce qui colonise l’aval des bassins et se situe donc en aval des premiers ouvrages sur la Garonne et la Dordogne. La lamproie fluviatile ne rencontre donc pas de problème particulier de libre circulation sur ces deux cours d’eau.